Saint-Colomban, la genèse et la mer...
- Loïc Le Gloahec -
Auteur du roman Le Roi des Blancs
- Je n'ai pas la prétention d'évoquer l'histoire de tous les ancêtres Gloahec issus du village de Saint-Colomban. Après la vie d'Eugène père, ce blog se limite à l'histoire de mes ascendants directs : Léon et Marcel. Si vous avez des informations sur d'autres ancêtres issus de cette famille, vous pouvez me les communiquer : loiclegloahec@gmail.com -
- Feiz ha Breizh -
Tel le visiteur intrigué qui longeant la côte, avait aperçu au loin les arêtes brillantes d'un clocher, j’avais traversé la campagne et marché jusqu’à Saint-Colomban. J’avais déambulé au hasard des ruelles, au milieu des maisons de granit et des murs de pierre sèche, attardant mon regard sur les fenêtres fleuries de géraniums et les jardins bordés de lauriers. Après avoir visité la chapelle et incliné mon front devant l’auguste autel, je regagnai la côte et ses étroits sentiers.
J’ignorais alors, que sous ces faîtes courbés, entre ces étroites ruelles, sur les pierres du lavoir bordé de fleurs, entre les antiques sillons envahis de broussailles, avant moi avaient passé mes ancêtres. Pourtant l’on m’avait traîné à l’école, l’on m’avait fourré jusque dans mon lit des livres et des cahiers, l’on m’avait appris le nom de quelques plaines de Russie et de montagnes Autrichiennes, l’on m’avait enseigné la vie des premiers hommes d’Amérique ou de quelques guerriers Mongols qui avaient chevauché à travers l'Europe. Mais rien sur ce village. Mes ancêtres y avaient vécu pendant des siècles, ils y étaient nés, ils y étaient morts, ils y avaient défriché la lande, avaient battu le blé, s’étaient agenouillés sur les prie-Dieu de la chapelle, avaient regardé l’horizon debout sur la grève, les yeux chargés de larmes, implorant la mer de rendre le corps d’un parent disparu.
Quoi d’autre que la providence m’avait fait connaître ce village ? Combien de temps allais-je encore demeurer dans l'ignorance, avant que les travaux d'un prêtre ne me révèlent ce que personne autour de moi n'avait songé à me dire. Ah ! Qu’auraient donc pensé mes illustres parents, de me voir arpenter ces ruelles comme un visiteur venu d’une lointaine province, hésitant devant un jardin clos, s’excusant de jeter un regard dans une cour où s’affairent des silhouettes étrangères, alors que partout entre ces murs, sous les greniers gonflés de paille, sous la suie noire des cheminées, sous ces jardins semés d'herbes nouvelles, partout vous dis-je, comme une marque indélébile, flotte encore le souvenir de mes aïeux…
Loïc Le Gloahec.
Carnac est habité depuis des siècles, les Gaulois notamment y ont laissé de nombreux ouvrages, dolmens, tumulus et bien sûr les exceptionnels alignements de menhirs connus au-delà de nos frontières. À ma connaissance, les premiers actes d'état civil pour la famille Le Gloahec remontent à la deuxième moitié du XVIIème siècle, à Saint-Colomban, qui s'appelait à cette époque Grand Légénese.
CHAPELLE DE ST COLOMBAN
La chapelle de St Colomban date du XVIème siècle, elle est le cœur de ce village d'une vingtaine de maisons en granit. Les habitants étaient principalement cultivateurs, éleveurs, pêcheurs et bien sûr pour beaucoup, marins. Le village dispose aussi d'une fontaine et d'un lavoir.
Si vous passez à Saint-Colomban, n'hésitez pas à entrer dans la chapelle. Sur le mur de gauche subsistent des peintures de navires de guerre qui pourraient rappeler une incursion anglaise en 1548.
MAISON NATALE DE LA FAMILLE LE GLOAHEC À ST-COLOMBAN,
CHEMIN DU GOUREC
* d'après le cadastre je n'ai pu vérifier cette information qui repose sur un témoignage, pour autant la longère pourrait correspondre à la description de la maison de Laurent : " deux pièces à feux, une estable et deux greniers "
Maison où vivait Pierre Le Gloahec
LES PREMIERS GLOAHEC
D'après le livre de Jean Rio, des gloahec sont présents sur la commune dès 1475.
On peut distinguer des Gloahec à Saint-Colomban, à Crucarnac ou Cloucarnac, Le verger et au bourg. On le verra plus tard ils s'installeront aussi au Quéric Larmor, à kerispert, la Trinité, Etel et Quiberon.
Les premiers registres de la commune existant datent de 1625 pour les sépultures, 1630 pour les baptêmes, et 1632 pour les mariages. Etant donné qu'il manque une quarantaine d'années de registre pour la periode 1630-1700, la première trace écrite de nos ascendants remonte à 1692 avec le mariage de Laurent le Gloahec.
* j'ai pu voir sur un autre arbre généalogique " Cornely le Gloahec " comme étant le père de laurent mais je n'ai pu le vérifier d'aucune façon tant les actes pour cette période sont laborieux à lire.
EXTRAIT DE L'ACTE DE MARIAGE 12 FEVRIER 1692
" Le douzième jour de février mil six cent quatre vingt douze, je soussigné certifie, après les fiançailles faites en cette paroisse.. sans aucun empêchement ni opposition a moy connus, ai conjoint en mariage par parolles de présent laurent le gloahec et marie gouzerh..tout deux de cette paroisse ayant précédemment reçu leur mutuel consentement au dit mariage, et leu ay donné la bénédiction nuptiale.. par moy célébrée dans l'église de saint cornely, carnac.."
LE DIT LAURENT MORT EN MER EN 1711
" L'an de grâce mil sept cent onze, le premier jour d'avril, le cadavre de laurent le gloahec, tombé en mar de sa chaloupe par accident, ayant été trouvé un mois après, par jean le portz et saturnin rio, et porté en terre par jean caradec, michel le gloahec, olivier le gloahec son fils, marie gouzerh sa femme, et autres, a été inhumé le même jour au cimetière en leur présence. En foy de quoi j'ai signé le toullec recteur "
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